Après le billet croisé sur La Fille de Berlin avec Juliette, alias Poivre Bleu, voici que l'on réitère l'aventure en emmenant cette fois avec nous Sarah, du blog Flair. 3 nez aux aguets, 3 cerveaux en ébullition et 6 mains pour vous livrer une chronique sur les 3 nouveaux extrait signés Chanel...
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Soleil rasant sur Paris...
La lumière d'or et de cuivre s'insinue dans cette rue s'étirant vers l'astre qui irradie ses derniers rayons avant de disparaitre derrière l'horizon. La lumière dans les yeux, j'avance aveuglément sans savoir ce qu'il y a à quelques pas devant moi.
Un flou poudreux et iridescent, comme un filtre aveuglant, ne dessine et dévoile les formes environnante que lorsqu'elles passent sous mon nez. Je suis là à avancer au hasard, hagard, au risque de trébucher au moindre obstacles qui apparait.
Les passants, le trottoir, les arbres, les immeubles se détourent d'un fil de lumière chaude et esquissent des silhouettes qui défilent rapidement à ma gauche et à ma droite. Rien n'est précis autour de moi ; tout approche et prend forme sans vraiment s'affirmer, pour disparaitre aussi vite que c'est apparu. Baigné de ce flot de lumière chaude et orangée, tout semble idéal, confortable, rassurant. On aurait envie de se perdre dans ces rayons tièdes et enveloppants qui caressent la peau. Ces rayons presque palpables, que l'on imagine volontiers poudreux, granuleux et vaporeux sous les doigts, tièdes et fluides dans les paumes, caressants dans le cou.
Cette lumière, cette ambiance, ce temps suspendu, ce sentiment de plénitude et cet émerveillement dans le regard, je l'ai retrouvé emprisonné dans un flacon : celui de 1932, le dernier parfum des Exclusifs Chanel, et récemment édité dans une version extrait.
Au porté, ce voile de jasmin iridescent et transparent mais néanmoins puissant et indolé, soutenu par une graine d'ambrette au poudré compact mais fin et par un iris élégant, saisit à merveille la pureté cristalline des diamants de la première collection de bijoux de Mademoiselle.
L'ouverte fruitée et fusante, soutenue par une étincelle d'aldéhydes scintillants, est un éclat de lumière, aveuglant qui se prolonge ensuite subtilement, comme esquissé sur les arrêtes d'une pierre finement ciselée. La poire lie le pamplemousse au jasmin. Le vétiver doux, aux tonalités de noisette, se fond dans les muscs confortablement, tout en faisant écho à l'agrume amer de la tête, encore plus fusant dans la version extrait de parfum. Le beurre d'iris, présent dans l'eau de toilette, et dosé généreusement dans l'extrait, n'est pas sans rappeler 28 La Pausa, dans la même collection ; la graine d'ambrette, le N°18.
Le jasmin, cristallin et aqueux dans l'eau de toilette, déjà animalisé par quelques notes crésolées et indolées, s'affirme et irradie dans l'extrait, toujours appuyé et détouré par ce vétiver qui assoit son caractère de fleur blanche opulente tout en jouant sur la transparence d'un aspect cuir-vert en filigrane. L'iris y est aussi plus dense, plus enveloppant et, par conséquent, tasse la fragrance pour un rendu plus proche de la peau et moins vaporeux.
En extrait, magnifique à admirer sur peau ou par touches dans le cou lorsque l'on est tranquille chez soi, ou en Eau de Toilette, radieuse et enivrante en vaporisation large et généreuse pour éblouir le monde ; dans 1932, la finesse du travail de Jacques Polges sur cet exercice du floral fruité est clairement perceptible pour nous livrer ce bijou qui s'inscrit parfaitement dans la collection de la maison Chanel. Une élégance chanelisante, une qualité de matières et de cisèlement d'accords parfaits, rajeunis par un souffle lumineux, mais surtout un parfum seyant, diffusif et habillé comme il se doit. Ni trop, ni trop peu. On s'y sent bien, tout en se sentant habillé d'une aura étincelante, qui tinte dans l'air avec la puissance de ce silence assourdissant qu'a la lumière en se diffractant dans le cristal.
Même si la qualité éblouissante des matières de l'extrait affirme une fois de plus l'attention de la maison Chanel apportée à la qualité de ses parfums, et cet effort respectable de remettre sur le devant de la scène la tradition des parfums en haute concentration, c'est la version eau de toilette de 1932 vers qui va ma préférence et me ravi les rares fois où je le porte. Lorsque je veux me coucher dans les rayons tièdes d'un soleil aveuglant rasant l'horizon...
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Depuis quelques semaines, vous pouvez découvrir 1932, Jersey et Beige dans une concentration Extrait de Parfum. Retrouvez les avis de Poivre Bleu au sujet de Beige, et de Flair au sujet de Jersey.
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Soleil rasant sur Paris...
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1932, Chanel - photo : Muque-Moi ! |
La lumière d'or et de cuivre s'insinue dans cette rue s'étirant vers l'astre qui irradie ses derniers rayons avant de disparaitre derrière l'horizon. La lumière dans les yeux, j'avance aveuglément sans savoir ce qu'il y a à quelques pas devant moi.
Un flou poudreux et iridescent, comme un filtre aveuglant, ne dessine et dévoile les formes environnante que lorsqu'elles passent sous mon nez. Je suis là à avancer au hasard, hagard, au risque de trébucher au moindre obstacles qui apparait.
Les passants, le trottoir, les arbres, les immeubles se détourent d'un fil de lumière chaude et esquissent des silhouettes qui défilent rapidement à ma gauche et à ma droite. Rien n'est précis autour de moi ; tout approche et prend forme sans vraiment s'affirmer, pour disparaitre aussi vite que c'est apparu. Baigné de ce flot de lumière chaude et orangée, tout semble idéal, confortable, rassurant. On aurait envie de se perdre dans ces rayons tièdes et enveloppants qui caressent la peau. Ces rayons presque palpables, que l'on imagine volontiers poudreux, granuleux et vaporeux sous les doigts, tièdes et fluides dans les paumes, caressants dans le cou.
Cette lumière, cette ambiance, ce temps suspendu, ce sentiment de plénitude et cet émerveillement dans le regard, je l'ai retrouvé emprisonné dans un flacon : celui de 1932, le dernier parfum des Exclusifs Chanel, et récemment édité dans une version extrait.
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1932 Eau de Toilette, Chanel - Photo : Musque-Moi ! |
Au porté, ce voile de jasmin iridescent et transparent mais néanmoins puissant et indolé, soutenu par une graine d'ambrette au poudré compact mais fin et par un iris élégant, saisit à merveille la pureté cristalline des diamants de la première collection de bijoux de Mademoiselle.
L'ouverte fruitée et fusante, soutenue par une étincelle d'aldéhydes scintillants, est un éclat de lumière, aveuglant qui se prolonge ensuite subtilement, comme esquissé sur les arrêtes d'une pierre finement ciselée. La poire lie le pamplemousse au jasmin. Le vétiver doux, aux tonalités de noisette, se fond dans les muscs confortablement, tout en faisant écho à l'agrume amer de la tête, encore plus fusant dans la version extrait de parfum. Le beurre d'iris, présent dans l'eau de toilette, et dosé généreusement dans l'extrait, n'est pas sans rappeler 28 La Pausa, dans la même collection ; la graine d'ambrette, le N°18.
Le jasmin, cristallin et aqueux dans l'eau de toilette, déjà animalisé par quelques notes crésolées et indolées, s'affirme et irradie dans l'extrait, toujours appuyé et détouré par ce vétiver qui assoit son caractère de fleur blanche opulente tout en jouant sur la transparence d'un aspect cuir-vert en filigrane. L'iris y est aussi plus dense, plus enveloppant et, par conséquent, tasse la fragrance pour un rendu plus proche de la peau et moins vaporeux.
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1932 Extrait, Chanel photo : Musque-Moi ! |
En extrait, magnifique à admirer sur peau ou par touches dans le cou lorsque l'on est tranquille chez soi, ou en Eau de Toilette, radieuse et enivrante en vaporisation large et généreuse pour éblouir le monde ; dans 1932, la finesse du travail de Jacques Polges sur cet exercice du floral fruité est clairement perceptible pour nous livrer ce bijou qui s'inscrit parfaitement dans la collection de la maison Chanel. Une élégance chanelisante, une qualité de matières et de cisèlement d'accords parfaits, rajeunis par un souffle lumineux, mais surtout un parfum seyant, diffusif et habillé comme il se doit. Ni trop, ni trop peu. On s'y sent bien, tout en se sentant habillé d'une aura étincelante, qui tinte dans l'air avec la puissance de ce silence assourdissant qu'a la lumière en se diffractant dans le cristal.
Même si la qualité éblouissante des matières de l'extrait affirme une fois de plus l'attention de la maison Chanel apportée à la qualité de ses parfums, et cet effort respectable de remettre sur le devant de la scène la tradition des parfums en haute concentration, c'est la version eau de toilette de 1932 vers qui va ma préférence et me ravi les rares fois où je le porte. Lorsque je veux me coucher dans les rayons tièdes d'un soleil aveuglant rasant l'horizon...
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Depuis quelques semaines, vous pouvez découvrir 1932, Jersey et Beige dans une concentration Extrait de Parfum. Retrouvez les avis de Poivre Bleu au sujet de Beige, et de Flair au sujet de Jersey.